samedi 3 novembre 2012


Dimanche 28, lundi 29, mardi 30 et mercredi 31 octobre.

Il est temps de prendre la route vers Medellin. Mario, le chum de Marta qui est la proprio de l'hostel, nous a indiqué le chemin à suivre à travers les montagnes pour se rendre dans la ville. Il a aussi contacté son ex-femme qui a accepté gentiment que nous laissions les motos dans son espace de stationnement durant le mois que nous serons à Montréal. Oui nous devons revenir au Québec pour des raisons familiales personnelles et nous reprendrons ensuite notre voyage de la Colombie.

On fait nos aurevoir à Marta qui vraiment est une personne hyper gentille et affectueuse. On se fait un gros câlin avec des besitos (petits becs). D'ailleurs ici, un petit pain est un "panito", un petit bec est un "besito", un petit thé est un "técito", un petit café un "cafécito" et ainsi de suite. Un peu comme nous qui utilisons souvent l'adjectif "petit". Ex. : viens-tu prendre une p'tite bière ce soir à la maison? Ou encore : viens donc faire un p'tit tour ce soir!

Bon on prend la route et nous devons dire que nous avons fait deux jours de route hallucinantes. Des virages en épingles plus que le client en demande et des chemins de gravelle comme on aime. Vraiment on ne pouvait demander mieux. Juste qu'il fallait être hyper vigilants car la route parfois était éffrondrée ou il en manquait carrément un morceau! Mais maudit que c'était l'fun!

À un moment, nous nous arrêtons dans un petit village de montagne pour prendre de quoi boire. Il y a deux-trois petits dépanneurs. C'est dimanche et beaucoup de monde se sont rassemblés là pour prendre une p'tite bière et jaser. Du coup, quand on se stationne, tous tournent la tête dans notre direction et nous regardent. J'avoue que je me sens intimidée et Jean sent que les gens sont un peu distants. Nous sommes les gringos alors c'est à nous de casser la glace. On s'approche, on salue et on demande s'ils vendent du Gatorade.  Oui il y en a! On prend nos bouteilles et on se met à jaser avec un monsieur qui vient d'arriver. À ce moment, l'ambiance se détend et d'autres personnes viennent autour de nous pour jaser moto et savoir d'où l'on vient et où on va. Voilà, il n'en fallait pas plus pour que nous soyons des gringos moins étranges! Faut dire qu'ici, des touristes et de surcroit en moto, il n'en passe que très peu! Alors on doit accepter humblement d'être perçus comme des étrangers et faire les premiers pas pour  entamer une conversation. Et c'est surprenant comme ça peut être agréable!

Nous sommes finalement arrivés en milieu de journée à Rio Negro, en banlieue de Medellin, chez Marta et Molly. Elles nous accueillent avec gentillesse puis nous indique l'endroit où se reposeront nos montures pour un mois. Dans l'après-midi, on se rend dans la ville voisine de Marinilla chez un fabricant de guitares car Jean veut en rapporter une typique de Colombie pour son fils Jean-François. Le monsieur nous fait visiter l'atelier de fabrication puis nous explique qu'il est la troisième génération de luthier mais qu'après lui, nada! Plus de guitare car son fils fait autre chose. Bah! il prendra une retraite bien méritée!

On repart guitare sur la moto pour l'hôtel et mardi matin 10h, nous sommes chez les filles pour déposer nos motos. On ne prend que ce que nous avons besoin pour un mois puis on laisse notre équipement dans leur condo. Non seulement elles hébergent les motos mais en plus elles vont laver nos ensembles de motos qui sont hyper sales! On n'en demandait pas tant mais c'est offert avec tellement de gentillesse que nous n'avons pu refuser! Elles nous déposent ensuite dans un hôtel du centre de Rio Negro puis mercredi matin, aux petites heures, le taxi nous prend car notre avion est à 8h. Medellin-Miami, Miami-Montréal. Nous serons chez nous vers minuit cinq après une longue journée passée dans l'avion et dans les aéroports.

On a quand même hâte de retrouver la famille et les amis et moi j'ai hâte de voir ma Bébé Maya! C'est sûr qu'un mois ça coupe le voyage mais on va profiter de ce moment pour ensuite mieux reprendre la route qu'il reste à faire! Vous pourrez continuer à suivre nos péripéties à partir du 1er décembre. BON CONGÉ!
 
Deux jours de routes magnifiques à travers les montagnes pour se rendre à Medellin.




Surtout ne pas rouler de soir!
 
 

 
 Des cosses de cacaoyer.


 
 Juste un peu de poussière dans la figure!

 
 Il y avait des centaines de ces oiseaux et de nids dans les arbres en bordure de la route.



 
 Des courbes. Une n'attendait pas l'autre. Vraiment le fun à rouler!



Jugos naturales de naranja y mandarina.


Nos motos en sureté à l'hôtel.
 
 Jean avec Rosario, la femme du proprio de l'hôtel. Vraiment gentils.
 
 Le luthier à l'oeuvre dans son atelier.



 
 Notre hôtel à Rio Negro, la veille de notre départ pour Montréal.

Nos motos en repos pour un mois. Muchas gracias Molly y Marta!
 
 Jean en pause à l'aéroport. Une p'tite toune à la guitare?

 
 

Jeudi 25 au samedi 27 octobre.

Jeudi, Jean est sur le carreau. Il est malade comme un chien et il fait dodo toute la journée : diarrhée et fièvre. Pas bon pour le portefeuille de madame qui part faire du shopping une partie de la journée. Ici à Villa de Leyva, il y a beaucoup d'artisans donc beaucoup de petits magasins. Est-ce que je l'ai dit que j'adorais cette ville? J'en profite aussi pour flâner au soleil et jaser avec les gens. Mon espagnol s'améliore vraiment beaucoup et c'est très agréable de pourvoir jaser avec les gens. J'achète également des cadeaux locaux pour la famille puisque nous revenons à Montréal pour tout le mois de novembre. Ça évitera ainsi d'envoyer le tout par la poste puisque nous sommes limités en espace sur les motos.

Vendredi Jean n'est pas encore "top shape" mais il se sent quand même mieux vers l'heure du souper. Nous allons manger une pizza dans un petit resto avec Stanis, un français de trente ans qui voyage pour deux mois en sac à dos et qui est au même hostel que nous. Nous allons ensuite voir Joaquin, un guitariste super gentil et talentueux qui joue sur une terrasse. Joaquin est le mari de la vendeuse d'un magasin avec qui j'ai jasé pas mal la veille. Elle m'avait dit que son mari était musicien et qu'il jouait sur la Plaza Mayor les vendredis et samedis soir. Qu'elle fût pas notre surprise en arrivant à la terrasse de retrouver Guillermo, notre ami mexicain! Ce fût là une superbe soirée surtout que Jean se sentait beaucoup mieux.

Samedi matin, jour de marché à Villa de Leyva. Jean et moi on s'y rend assez tôt et la place est animée. Il y a pleins de marchands de toutes sortes : étals de fruits et de légumes abondants (avocats plus gros que nature, mûres un peu surettes, papayes orangées, bananes et plantains en quantité, tomates, pommes de terre, limettes et j'en passe), de viandes de toutes sortes (mouton, boeuf, cou de poulet farci, porc ainsi que toutes les parties du porc), kiosques de vêtements, de souliers, de chapeaux et d'accessoires de cuisine. Également kiosques de mets cuisinés sur place et ça sent bon en tabarouette! Je me laisse tenter par des saucisses et Jean penche plutôt pour des côtes de porc cuites sur le charbon. C'est certain qu'une personne qui ne mange que du pâté chinois ou qui est dédaigneuse perdrait du poids à coup sûr. Disons qu'ici, les normes d'hygiène sont bien différentes de chez nous! Mais quand le résultat est délicieux, au diable les normes et les bactéries! On mange et on apprécie la bonne bouffe! Et puis dans les marchés, y'a la vie. Tout le monde se réunit dans la bonne humeur pour échanger et marchander. Que du bohneur!
 
Les mimines font la grasse matinée.

 
 Mariage dans l'église de Villa de Leyva.



 
 Notre chambre à l'hostel El Solar.
 
 Une photo de groupe avec Marta la proprio de l'hostel. C'est la deuxième en partant de la gauche.
 
 Majorie, du Québec, et Katie l'australienne. Deux jeunes voyageuses sympathiques.
 
 Stanis un jeune français, Guillermo que nous avons retrouvé et Jean.

Joaquin, un excellent et sympathique guitariste que nous sommes allés écouté.
 
 Jour de marché à Villa de Leyva.


Claudio, un jeune suisse qui voyage et qui était au même hostel que nous.

Des saucisses de toutes sortes...

...va pour une assiette de saucisses avec salade de choux épicée et patates pour Chantal.
 
 Du maïs pour en faire des galettes.
 
 Des avocats gros comme des petits melons! Miam, miam!



 
 Jean a opté pour des côtes de porc braisées...
 
 ...plutôt que pour des cous de coq farcis!